Avril 2015
Interview de Nizuk, le 25 Avril 2015
Je passe sans cesse d’un univers à un autre, vous le savez. Et aujourd’hui, je vous propose de découvrir l’interview de Nizuk. Un rappeur-Beatmaker qui baigne dans l’univers du hip-hop, vivant en région parisienne. C’est en région parisienne que je l’ai rencontré et que nous avons passer un moment ensemble pour discuter.
Salut Nizuk, dis-moi d’où vient ton nom de scène ?
"Alors mon nom de scène vient de l’époque où j’avais16 ans. Mais ça n’a absolument rien à voir avec mon style musical actuel. Pour être très honnête, à cette époque, j’étais jeune et amoureux d’une fille. Nizuk, ça vient du nom du personnage Onizuka, du manga GTO. J’ai parfois voulu changer de blaze, parce que l’histoire d’amour que j’ai eu n’a jamais représenté ma musique. Ça fait quand même 5 ans que je fais de la musique. Bref, j’étais amoureux d’une fille à 16 ans, et ses initiales étaient A.A, et moi j’étais fan d’Onizuka, du coup je me faisais appeler AnizukA, l’association de ce personnage de manga qui m’influençait et des initiales de la nana. Et en fait, elle m’a mis un putain de râteau, ça m’a fait super mal. Et du coup, j’ai retiré ses initiales, et ça a donné Nizuk. Aujourd'hui j’ai 24 ans et j’ai revu cette nana récemment dans le RER, j’étais avec ma copine. C’était assez marrant comme situation".
J’ai vu que tu abordais souvent le thème de la drogue, que ce soit en vidéo ou en chanson, pourquoi ?
"J’ai le souvenir que lorsque j’étais au collège, je tiens toutefois à préciser que je n’ai jamais pris de drogue dures, je devais être en 6ème, je dessinais souvent des gars avec de la fumée, c’est quelque chose qui m’a toujours attiré la fumée, c’est pour ça que je fume (rires) je suis accro mais j’adore ça. Je n’aime pas parler de ça mais oui, il m’est arrivé de toucher un peu au bedo mais j’ai très vite arrêté, ce n’est pas bon pour les gens comme moi. Mais la drogue, c’est un sujet qui m’inspire beaucoup, j’espère ne jamais y toucher, tu vois, on ne peut jamais vraiment dire jamais, mais ça m’a toujours intéressé cet effet un peu décalé, désinhibiteur et délirant que la drogue a sur les gens".
Donc plutôt la drogue au niveau psychologique ?
"Ouais et pour être honnête, je dis que je n’ai jamais pris de drogues mais quand tu écoutes mes morceaux, tu dois être au courant que je consomme quand même certaines drogues car j’ai un traitement pour ma santé, mais j’ai une ordonnance pour le prendre. Si des gens se procure ce que je prends sans ordonnance, ils peuvent être considérés comme drogués et peuvent avoir des problèmes avec la police. À l’hôpital de jour, on m’a toujours conseillé de prendre mes ordonnances avec moi, lors de mes sorties, en cas de contrôle de police. Mon traitement me va super bien, et j’en suis accro parce que quand je ne le prends pas, j’ai des vertiges. C’est même notifié dans la notice que ça rend accro. Mais sinon, je ne prends pas de Coke, de Crack ou quoi que ce soit d’autre. Tu vois récemment, j’ai été en boîte et j’ai vu un mec qui étais sous Coke, il délirait tout seul au milieu du fumoir, en agitant ses bras, le pauvre. Alors, tu vois, ça ne sert à rien de toucher à ce genre de merde. Moi, ce qui m’intéresse, c’est écrire des histoires avec ce thème, quand j’écris des morceaux de Rap, parfois, ça parle de moi, parfois ça parle de personnages et parfois, ça parle de moitié moi , moitié personnage. J’aime bien raconter des histoires, avec des personnages totalement délirants. C’est ce que tu as dû entendre dans l’EP qui s’appelle « Polytoxicomanie » où le morceau s’appelle Seresta qui date de 2013".
La question « Depuis combien de temps es-tu dans le monde du hip-hop » ça fait 5 ans, tu y as déjà répondu et du coup, est-ce que tu connais d’autres artistes de ce milieu ?
"Oui, personnellement je connais quand même des gens. Ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai commencé, par le Beatmaking début 2010 mais à cause de problèmes de santé, je n’ai commencé qu’en 2014 à sortir rencontrer du monde. Il se trouve que durant quelques années je ne sortais jamais de ma piaule et passait jours et nuits à faire des prods HipHop à l’ancienne et écrire des textes crades. Actuellement, je suis totalement sorti de cette longue passade, je suis souvent dehors, tout le temps sur Paris. L’année dernière, j’ai pu en rencontrer XS, de Pontoise qui était au départ un auditeur, mais qui est devenu un de mes potes. Actuellement, on est sur l’écriture d’un projet, dont je suis à la production. Ça fait plus de 6 mois qu’on se rencontre autour de bières fraiches, pour faire murir les premières ébauches du projet, discuter en profondeur des idées fondatrice de notre EP en commun. J’ai aussi rencontré un mec qui se fait appelé Tao, de La Courneuve, on va souvent en soirées HipHop ensemble. Un soir, il a vu que je participais à un évènement Open Mic, sur Facebook, et il est venu me rencontrer après, de manière spontannée. Pareil, c’était un auditeur à la base, c’est devenu un pote. C’est un mec super sympa . Je tiens d’ailleurs à dédicacer RougeRouge, un label qui organise des évènements HipHop, j’éspère les voir revenir en force, bientot. Big up à Jiken et Mélanie, d’ailleurs, qui gèrent le label. Je tiens aussi à dédicacer Léo Woel qui s’occupe du label Mirav que je rencontre régulièrement dans ces soirées là".
Tu cèdes souvent aux excès ? Comme tu le dis dans le morceau « Fatigué »
"Oui, mon excès principal, c’est la clope mais ça n’a pas vraiment d’effets, mise à part te cancériser les poumons".
Tu aimes vivre ta vie de façon sex, drugs and rock’n’roll, non ? Un peu de lâcher-prise sur la vie, tu vois.
"Je ne parlerais pas de rock’n’roll parce que c’est un univers que je ne connais pas, je n’ai pas cette culture. Moi, j'ai grandi à Cergy et j’ai baigné dans la culture HipHop dès l’école maternelle. J’ai toujours abusé des bonnes choses, j’estime que je suis un bon vivant. Il se trouve que les bons vivants ne vivent jamais vieux. Après, comme je le dis autour de moi, j’ai assez galéré comme ça, donc maintenant je profite de la vie, je ne compte pas m’éterniser sur cette Terre. Je vais t’expliquer ma mentalité : tu vois, tu as des gens qui vont faire super attention à leur ligne, manger 5 fruits et légumes par jour, avoir un mode de vie stricte, ils ne vont pas boire d’alcool, ni fumer, mais demain, il se feront écraser par un bus, tu vois ? Moi, je profite un max, l’alcool c’est mon truc, j’adore être alcoolisé, l’effet qu’a l’alcool sur moi".